Loi logement : ne répond pas à la crise et
va favoriser les logiques clientélistes
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Communiqué du rassemblement citoyen «ViVA! démocratie, écologie,
solidarité» Une loi qui ne répond pas à la crise du logement et va favoriser
les logiques clientélistes Le gouvernement vient de présenter ce vendredi son projet de loi
: « Développement de l’offre de logements abordables». Derrière l’intitulé,
ce texte marque en réalité l'absence de volonté politique de
s’attaquer véritablement à la crise du logement que connaît la France. Cela se traduit dès l’article 1 du projet de loi, par la volonté
d’inclure le logement intermédiaire (Qui s’adresse à des ménages ayant plus
de 7000 euros de revenu pour un couple avec deux enfants) dans les objectifs
de la loi SRU. Simple artifice du gouvernement pour tenter de masquer la
crise profonde que nous traversons. Aujourd’hui 2,6 millions de foyers sont en attente d’un logement
public (dont 52.396 pour les Alpes-Maritimes au 31 mars 2024), et nous
comptons aussi 330 000 personnes sans domicile fixe. Intégrer les 140 000
logements intermédiaires existants ne résout rien, sauf à diminuer la
responsabilité des uns et des autres pour répondre à la demande. En faisant du logement intermédiaire sa priorité, le
gouvernement tourne le dos le dos à l’urgence sociale. Aujourd’hui seuls 3 à
4% des 2,6 millions de foyers en attente d’un logement public sont
éligibles à un logement intermédiaire. Une réalité qui ne veut pas prendre en
compte le gouvernement. Sa seule préoccupation c’est de satisfaire quelques maires en
délicatesse avec la loi SRU. Et en leur donnant la possibilité d’attribuer
les logements sociaux neufs, ce projet de loi renforce toutes les
logiques clientélistes dans un contexte de pénurie de logements publics. Une crise aggravée par le fait que le parc du logement locatif
privé, non seulement se contracte en raison du développement des locations
touristiques, mais est plus que jamais inaccessible
financièrement pour une majorité des ménages. Des ménages qui, de fait,
non par choix mais par contrainte financière, demeurent dans le parc locatif
public. Pour lutter contre ce double phénomène (locations touristiques
et l’envolée de prix des loyers dans le privé) des mesures existent. Il en
est ainsi de l’encadrement des loyers qui a déjà fait preuve de son
efficience là où elle est mise en œuvre. Le rassemblement citoyen
ViVA! renouvelle sa proposition de mettre en œuvre l’encadrement des loyers
sur le périmètre de la Métropole et invite Christian Estrosi à sortir de son
dogmatisme idéologique en la matière ViVA! – Démocratie, écologie,
solidarité - Nice, le 6 mai 2024 |
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