Communiqué de presse Nice Front Populaire
Pour un carnaval véritablement populaire et festif !
Le carnaval
de Nice approche à grands pas. Sous l’effet d’une politique culturelle
néolibérale visant à marchandiser la culture et le patrimoine, le carnaval,
fête historique du calendrier niçois qui célèbre cette année ses 152 ans, a
connu ces dernières décennies une véritable transformation, perdant son
caractère populaire et festif. Sacrifié sur l’autel de l’attractivité
touristique et du rayonnement international, il n’a plus de carnaval que le
nom !
La pétition
lancée à l'occasion du dernier carnaval par le rassemblement citoyen ViVA! a
ouvert un large débat à Nice et a poussé la Ville de Nice à organiser un défilé
gratuit et ouvert le long de l’avenue Jean Médecin, mais cela ne suffit pas.
Aujourd’hui, Nice Front
Populaire, dans la continuité de ViVA!, propose d’aller plus loin.
La question
du carnaval ne peut être pensée séparément d’un modèle économique qui favorise
actuellement le sur-tourisme,
un rapport marchand
à la culture et au patrimoine, et développe l’image d’une société fermée.
La
mise en scène sécuritaire a fait son temps ! Chaque année
depuis l’attentat de la promenade des Anglais en 2016, nous assistons à une
mise en scène aussi grotesque qu’inefficace à l’occasion du carnaval. Les
pouvoirs publics barricadent et privatisent le centre-ville au nom d’une
sécurité au coût faramineux qui pénalise le quotidien des habitant·es. Le
carnaval, véritable bunker cerclé de palissades noires, coupe la ville en deux.
La ligne 1 de tramway est interrompue et oblige les usagers à descendre. Par
ailleurs, quel amusement y a-t-il à déambuler entre un dispositif
anti-terroriste et des policier·es encagoulé·s et armé·es ? L’organisation
de la « Carnavalina » sur l’avenue Jean Médecin lors de la dernière
édition du carnaval, gratuite et sans palissade, a démontré que l’on pouvait
assurer la sécurité des participant·es sans surjouer la sécurité. Et bien
d’autres villes organisent des événements festifs sans les bunkériser.
Désormais
géré par l’Office de tourisme, le carnaval n’est plus destiné qu’aux seul·es
touristes et les
habitant·es de Nice ont été dépossédé·es de leur fête. Il
apparaît comme une activité touristique qui, dans un rapport marchand à la
culture, cherche à satisfaire des « client·es ». Le spectateur ou la
spectatrice fait ainsi la queue des heures durant pour assister, voire
consommer, la plupart du temps de manière assise et passive, à une prestation
spectaculaire… Cette organisation rompt complètement avec la spontanéité de
cette fête transgressive, provocatrice et libératrice censée renverser, pour un
temps, l’ordre social ! Or, la culture vivante ne peut être que
participative. À rebours d’une vision folkloriste et marchande des fêtes et de
la culture, le carnaval doit redevenir un élément de la tradition populaire
niçoise, dans un esprit pantaï !
Le
carnaval est et doit rester un bien commun. Autrefois haut
moment de la vie niçoise, il doit redevenir un temps de participation et de
cohésion sociale où les habitant·es sont pleinement acteur·ices de ces
festivités qui leur appartiennent.
Nice
Front Populaire s’engage à :
- Rendre le carnaval
gratuit et sans aucune condition pour les habitant-es de la Métropole Nice Côte
d’Azur
- Soutenir les carnavals
indépendants et les comités des fêtes qui les organisent dans tous les
quartiers niçois, et sans les cantonner aux seuls jardins publics.
Vive le
carnaval libre, festif et populaire !






















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