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Article publié sur le blog de Robert Injey, membre de Viva, le 17.09.2025
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Robert Injey représentait Viva et était l'invité de "Bonjour la Côte d'Azur" sur BFM Nice, le 10 septembre 2025 :
Article Nice Premium 06.09.2025
Municipales 2026 à Nice : Viva! critique l’union annoncée de la gauche
Le mouvement citoyen conteste la désignation unilatérale de Juliette Chesnel-Le Roux comme tête de liste. Il dénonce une rupture avec la dynamique née lors des législatives de 2024.
À Nice, la gauche prépare déjà l’échéance municipale de 2026. Hier, vendredi 5 septembre, les socialistes, les communistes et les écologistes ont annoncé leur candidate commune : Juliette Chesnel-Le Roux. Cette décision, présentée comme un acte d’unité, ne fait pas consensus. Le mouvement citoyen Viva! y voit au contraire une impasse politique.
Dans un communiqué, l’organisation parle d’une « stratégie des irresponsables. » Pour ses membres, la méthode employée brise la dynamique née autour du Nouveau Front Populaire lors des législatives de 2024. Ils rappellent que, pour la première fois depuis longtemps, des candidats de gauche avaient atteint le second tour à Nice. Selon Viva!, cet élan avait mobilisé de nombreux citoyens éloignés jusque-là de la politique, notamment parmi les jeunes.
Les termes employés par Viva! sont clairs. « Le choix du PS, du PCF et des Écologistes niçois d’annoncer, dès à présent et de façon unilatérale leur tête de liste, confirme l’abandon d’une sincère démarche unitaire », affirme le mouvement. Pour lui, ce positionnement menace les chances de construire une alternative capable de rivaliser avec la droite et l’extrême droite en 2026.
Viva! souligne avoir plaidé pour une démarche large. Le mouvement dit avoir proposé « systématiquement un rassemblement large de la gauche et de l’écologie sans exclusive. » Mais ses efforts n’ont pas trouvé d’écho. L’organisation estime qu’en privilégiant une désignation rapide, les partis traditionnels referment le jeu politique.
« L’abandon irresponsable d’une démarche unitaire de toute la gauche met en péril l’espoir de barrer la route efficacement à l’extrême-droite et à la droite-extrême », poursuit le communiqué. En réponse, Viva! annonce vouloir poursuivre son action. Le collectif veut s’appuyer sur « une vraie mobilisation populaire » et affirme continuer à porter les thèmes de la démocratie locale, de la solidarité et de l’écologie.
Du côté des trois partis, l’heure est pourtant à l’affichage d’unité. La réunion du 5 septembre, organisée à Borriglione, a consacré l’investiture de Juliette Chesnel-Le Roux. Présidente du groupe écologiste au conseil municipal et à la Métropole, elle a été présentée comme la figure capable de rassembler. « C’est Juliette Chesnel-Le Roux qui sera notre tête de liste. Fin du suspense », a lancé Patrick Allemand, chef de file des socialistes.
La liste commune commence à prendre forme. Le communiste Julien Picot occupe la deuxième place, tandis que Patrick Allemand se situe parmi les quatre premiers. La troisième position reste en discussion.
Lors de sa première déclaration, la candidate a mis en avant la justice sociale et le pouvoir d’achat. « Cela passera par le logement et les transports », a-t-elle expliqué. Elle a insisté sur la transition écologique, qu’elle veut axée sur les mobilités propres, et sur la démocratie locale, fondée sur la transparence et l’implication des habitants.
Julien Picot a détaillé d’autres priorités : encadrement des loyers, arrêt du tourisme de luxe, gratuité des transports, mise en place d’une police de terrain dans toute la ville et création des assises de la culture dès 2026.
La fracture n’est pas totale. Le PCF 06, par la voix de Julien Picot, dit vouloir « travailler avec tout le monde, sans ligne rouge. » Les discussions avec La France insoumise sont encore ouvertes, même si elles n’ont pas avancé depuis le début de l’été. Avec Viva!, les échanges ne sont pas rompus non plus. Le secrétaire départemental assure que le mouvement citoyen a été « attentif » au projet présenté et qu’aucune porte n’est fermée.
Pour l’instant, les faits contredisent ce discours d’ouverture. Viva! rejette la méthode et refuse de valider une investiture qu’il juge prématurée. Le mouvement se pose en garant d’une démarche citoyenne, face à ce qu’il qualifie de « course aux places. »
À un peu plus de six mois du scrutin, deux stratégies coexistent donc dans le camp progressiste. D’un côté, une liste déjà structurée autour d’une élue écologiste et des appareils politiques traditionnels. De l’autre, un collectif qui refuse cette logique et dit vouloir maintenir un horizon plus large.
La campagne municipale à Nice s’annonce longue. Elle sera marquée par ces tensions internes, sur fond d’enjeux sociaux, écologiques et démocratiques. Reste à savoir si les acteurs de gauche trouveront un terrain d’entente avant 2026 ou s’ils partiront divisés face à la droite et à l’extrême droite.
- La trajectoire idéologique et politique d’Éric Ciotti est symptomatique d'une radicalisation progressive et constante vers l'extrême droite, jusqu'à une alliance ouverte avec le Rassemblement National. Éric Ciotti voue un culte à l'autorité, au chef et à l'uniforme. Il est devenu président du Conseil Départemental, dont la compétence première est le domaine social, pour y mener une politique antisociale davantage axée sur la traque des bénéficiaires du RSA, tous supposés fraudeurs, que sur l’aide qui doit leur être apportée pour sortir de la précarité. En tant que député, il n'a eu de cesse d'œuvrer pour une politique toujours plus xénophobe et toujours plus libérale. Une victoire d’Éric Ciotti aux élections signifierait qu'un ralliement à l'extrême droite permet de ravir la 5ème ville de France et Nice deviendrait la première métropole à basculer à l'extrême droite.
- Christian Estrosi gère la ville de Nice depuis 17 ans. Est-il sérieux lorsqu'il déclare avoir fait l'essentiel de ce qu'il fallait faire à Nice ? Il n'a su enrayer ni la crise sociale, ni la crise climatique, ni l'insécurité. Pire, il a cédé toujours davantage aux lobbies du tourisme et de la spéculation immobilière au détriment des Niçoises et des Niçois. Il se pare d'un discours écologiste alors qu'il prend des décisions climaticides, soutient l'extension de l'aéroport de Nice et refuse la gratuité des transports en commun. Ses décisions, comme la destruction du TNN et d'Acropolis, sont incompréhensibles. Son obsession du tout sécuritaire s'est avérée aussi coûteuse qu’inefficace. Ses postures idéologiques, comme son soutien inconditionnel au gouvernement de Benyamin Netanyahou, enveniment la situation et divisent les habitant-es, au lieu d'apaiser et de rassembler.
- Eric Ciotti et Christian Estrosi sont tous les deux cernés par les affaires et les procédures judiciaires d'atteintes à la probité. Ils se soucient plus de leur intérêt personnel et de se nuire l'un à l'autre que de l'intérêt général et du bien être des habitant-es.